Imaginez un écosystème d'entreprises où les difficultés financières de l'une ne mettent pas en péril la survie des autres… C'est la promesse tangible de la mutualisation en assurance-crédit . Dans un contexte économique mondial de plus en plus interconnecté, où les entreprises sont intrinsèquement liées par des chaînes d'approvisionnement complexes, la gestion du risque de crédit inter-entreprises est devenue une priorité absolue. Les retards de paiement et les impayés, qu'ils résultent de conjonctures économiques défavorables ou de problèmes structurels chez les débiteurs, peuvent rapidement se propager et engendrer des conséquences désastreuses pour l'ensemble des acteurs économiques.
L' assurance-crédit se positionne comme une solution de protection financière stratégique, permettant aux entreprises de se prémunir contre le risque de non-paiement de leurs créances commerciales . Plus qu'une simple garantie financière, l'assurance-crédit offre un véritable accompagnement dans la gestion du risque client , fournissant des informations précieuses sur la solvabilité des acheteurs et permettant aux entreprises de prendre des décisions commerciales éclairées. Elle joue un rôle crucial dans la sécurisation de la trésorerie et la pérennité des entreprises, contribuant ainsi à la stabilité et au développement des économies modernes. L'assurance-crédit facilite également le développement du commerce national et international .
La mutualisation des risques est un principe fondamental qui sous-tend le fonctionnement de l' assurance-crédit . Ce mécanisme consiste à partager le risque de non-paiement entre un vaste réseau d'entreprises assurées, ce qui a pour effet d'atténuer considérablement l'impact financier des sinistres individuels. La mutualisation favorise ainsi l'accès à une protection d'assurance plus abordable et accessible pour un plus grand nombre d'entreprises, en particulier les PME. Le risque de crédit est par nature systémique, ce qui signifie qu'une défaillance peut entraîner des réactions en chaîne et affecter d'autres entreprises. La mutualisation des créances est donc essentielle pour maîtriser cette interdépendance et garantir la stabilité du système financier. Elle se situe au cœur même de l'efficacité et de la pertinence de l' assurance-crédit pour les entreprises .
Avantages de la mutualisation pour les assureurs
La mutualisation des risques en assurance-crédit procure des avantages substantiels aux assureurs, leur permettant de renforcer leur capacité à offrir une couverture fiable et à gérer efficacement leurs portefeuilles de risques. Elle optimise leur rentabilité et stabilise leurs opérations, contribuant ainsi à la viabilité à long terme du secteur de l' assurance-crédit . En mutualisant le risque, les assureurs sont mieux armés pour faire face aux fluctuations économiques et aux sinistres imprévisibles. La mutualisation des garanties est donc un pilier essentiel de la solidité financière des acteurs du marché de l'assurance-crédit.
Réduction de la volatilité du portefeuille
La mutualisation permet à l'assureur de diluer son exposition au risque de crédit en le répartissant sur un grand nombre de contrats d' assurance-crédit . Par conséquent, la survenance d'un sinistre important a un impact proportionnellement moins significatif sur la performance globale du portefeuille de l'assureur. Prenons l'exemple d'un assureur qui détient un portefeuille diversifié de 1 500 entreprises assurées : la défaillance d'une seule d'entre elles aura un effet relativement limité sur ses résultats financiers, contrairement à un assureur dont le portefeuille ne comprendrait que 50 entreprises. Cette diversification du risque est cruciale pour assurer la stabilité financière de l'assureur.
Un portefeuille d' assurance-crédit non mutualisé est susceptible de connaître des variations importantes de sa valeur, en fonction des aléas économiques et des sinistres individuels qui surviennent. A contrario, un portefeuille mutualisé présente une plus grande stabilité et une meilleure prévisibilité, ce qui permet à l'assureur de gérer ses ressources de manière plus efficace et de planifier ses activités à long terme. On peut comparer cette situation à la différence entre un pari risqué sur un seul cheval, où la perte est totale en cas d'échec, et la diversification d'un portefeuille d'investissements, où les pertes potentielles sont compensées par les gains réalisés sur d'autres actifs. En moyenne, la volatilité d'un portefeuille mutualisé est inférieure de 30% à celle d'un portefeuille non mutualisé.
La réduction de la volatilité du portefeuille permet également à l'assureur d'anticiper plus précisément ses besoins en capital et de minimiser les risques de défaut. En effet, la mutualisation des créances permet d'absorber les chocs financiers de manière plus souple et efficace, renforçant ainsi la solvabilité de l'assureur. Cette stabilité accrue représente un atout majeur pour attirer les investisseurs et gagner la confiance des assurés dans la solidité de l'entreprise d'assurance.
- Diminution significative des fluctuations des résultats financiers
- Amélioration de la prévisibilité des revenus
- Réduction des risques de défaut pour l'assureur
Amélioration de la capacité de souscription
La mutualisation des risques donne à l'assureur la possibilité d'augmenter sa capacité de souscription, c'est-à-dire le montant total de risque qu'il est en mesure d'assumer. En mutualisant le risque sur un grand nombre d'entreprises, l'assureur peut se permettre de couvrir des opérations commerciales plus importantes et présentant un niveau de risque plus élevé, sans pour autant compromettre sa solidité financière. Cela lui permet de dynamiser sa croissance et de développer son activité de manière plus proactive. Un assureur mutualisé peut, par exemple, accepter de couvrir des entreprises évoluant dans des secteurs d'activité considérés comme plus risqués, tels que le secteur de la construction ou celui des nouvelles technologies. La capacité de souscription peut augmenter de 15 à 25% grâce à la mutualisation.
Imaginons un assureur qui dispose d'un capital de 20 millions d'euros. En l'absence de mutualisation, il pourrait se limiter à assurer des entreprises affichant un faible risque de défaillance , avec des montants de couverture plafonnés. Grâce à la mutualisation, il peut assurer un plus grand nombre d'entreprises, y compris celles présentant un profil de risque plus élevé, tout en maîtrisant son exposition globale au risque. La mutualisation agit ainsi comme un "stabilisateur économique", apportant un soutien aux entreprises qui pourraient rencontrer des difficultés à obtenir des financements par d'autres moyens. Elle est indispensable pour les PME et ETI .
Par ailleurs, l'amélioration de la capacité de souscription permet à l'assureur de diversifier son portefeuille en couvrant des entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d'activité. Cette diversification accrue contribue à réduire la volatilité du portefeuille et à améliorer sa rentabilité à long terme. La capacité de souscription d'un assureur qui pratique la mutualisation est en moyenne supérieure de 20% à celle d'un assureur qui n'y recourt pas.
Accès à un volume plus important d'informations et de données
La mutualisation des risques entraîne la centralisation d'un volume considérable d'informations et de données relatives aux entreprises assurées. En assurant un vaste panel d'entreprises, l'assureur collecte des données précieuses concernant leur santé financière, leur comportement de paiement, leur secteur d'activité, etc. Ce pool de données constitue une véritable mine d'or pour l'assureur, car il lui permet d'affiner ses modèles d'évaluation des risques et d'améliorer la précision de ses prévisions. Un assureur de petite taille, disposant d'une base de données limitée, ne peut rivaliser avec la capacité d'analyse d'un grand assureur pratiquant la mutualisation des risques .
Les assureurs recourent de plus en plus à l' intelligence artificielle (IA) et au machine learning (ML) pour analyser ces données mutualisées et optimiser leur gestion des risques. Ces technologies permettent d'identifier des schémas et des tendances qui seraient indétectables à l'œil nu, et de prédire avec une plus grande fiabilité les risques de défaillance. Par exemple, les algorithmes de machine learning peuvent détecter des signaux faibles indiquant une détérioration de la santé financière d'une entreprise, tels que des retards de paiement inhabituels ou une augmentation du niveau d'endettement. Ces analyses permettent d'anticiper le risque de crédit client .
La qualité des données est un élément essentiel pour une gestion efficace des risques. La mutualisation facilite la collecte de données plus exhaustives et plus fiables, ce qui améliore la pertinence des analyses et des prises de décision. Un assureur qui mutualise ses risques est en mesure de prédire les risques de défaillance avec une précision de l'ordre de 85%, contre 65% pour un assureur qui n'y a pas recours. Cette meilleure analyse favorise une gestion du poste client optimisée .
- Amélioration de la qualité des données grâce à la mutualisation
- Utilisation de l'intelligence artificielle (IA) et du machine learning (ML) pour l'analyse des données
- Prévision plus précise des risques de défaillance
Optimisation du capital
La mutualisation du risque permet aux assureurs de diminuer leurs exigences en matière de capital réglementaire. En effet, les exigences de capital sont directement liées au niveau de risque encouru par l'assureur. Un assureur qui mutualise son risque présente un niveau de risque plus faible qu'un assureur qui ne mutualise pas son risque, et est donc soumis à des exigences de capital moins contraignantes. Cela lui donne la possibilité de libérer des capitaux pour réaliser d'autres investissements stratégiques ou pour distribuer des dividendes à ses actionnaires. Les économies de capital peuvent atteindre 5 à 10% grâce à la mutualisation.
L'incidence de la mutualisation sur le ratio de solvabilité d'un assureur est significative. Le ratio de solvabilité est un indicateur clé de la capacité de l'assureur à honorer ses engagements financiers. Un assureur affichant un ratio de solvabilité élevé est perçu comme plus sûr et plus fiable. La mutualisation contribue à améliorer le ratio de solvabilité d'un assureur d'environ 10%, ce qui renforce sa crédibilité auprès des investisseurs et des autorités de régulation. On peut comparer la mutualisation à un effet de levier qui permet à l'assureur d'optimiser l'utilisation de son capital. La gestion du capital est ainsi facilitée.
Des études récentes ont montré que les assureurs qui ont mutualisé leur risque affichent un rendement des capitaux propres (Return on Equity - ROE) supérieur de 15% à celui des assureurs qui n'y ont pas recours. Cela illustre l'efficacité de la mutualisation en termes d'optimisation du capital et de création de valeur pour les actionnaires. Une compagnie d'assurance qui mutualise ses risques a besoin, en moyenne, de 15 millions d'euros de capital en moins pour opérer.
Avantages de la mutualisation pour les assurés (entreprises)
Pour les entreprises, les avantages découlant de la mutualisation des risques en assurance-crédit se traduisent par un accès facilité à une couverture adaptée à leurs besoins, une gestion des risques optimisée et des opportunités de développement accrues. Elle apporte une plus grande visibilité financière et favorise une croissance durable. La mutualisation agit comme un catalyseur de confiance, encourageant les entreprises à oser prendre des initiatives et à innover.
Accès à une couverture d'assurance plus étendue et abordable
Grâce à la diminution du risque pour l'assureur, la mutualisation se traduit directement par des primes d'assurance plus abordables pour les entreprises et une couverture plus large. Les entreprises peuvent ainsi s'assurer contre un plus grand nombre de risques et bénéficier de garanties plus importantes, sans que leurs coûts d'assurance ne deviennent prohibitifs. Le coût d'une assurance-crédit mutualisée est souvent inférieur de 25% à celui d'une assurance-crédit individuelle. Cette baisse de coût est cruciale pour la gestion financière des PME .
La mutualisation démocratise l'accès à l' assurance-crédit , la rendant accessible même aux petites et moyennes entreprises (PME) qui, sans cela, n'auraient pas les moyens de se protéger contre le risque de non-paiement. Cette plus grande accessibilité permet aux PME de se développer de manière plus sereine et de saisir de nouvelles opportunités de croissance. Les PME qui bénéficient d'une assurance-crédit mutualisée voient leur chiffre d'affaires augmenter de 12% en moyenne. Cette croissance est soutenue par une meilleure sécurisation des transactions commerciales .
Une entreprise réalisant un chiffre d'affaires de 500 000 euros peut économiser jusqu'à 5 000 euros par an en optant pour une assurance-crédit mutualisée . Cette économie peut être réinvestie dans l'entreprise pour financer de nouveaux projets, embaucher du personnel qualifié ou améliorer sa compétitivité sur le marché. La mutualisation rend l' assurance-crédit plus inclusive et permet à un plus grand nombre d'entreprises de profiter de ses avantages.
- Diminution des primes d'assurance
- Couverture plus large des risques
- Accessibilité accrue pour les PME
Amélioration de la gestion des risques et de la prévisibilité financière
La mutualisation permet aux entreprises d'améliorer significativement la gestion de leur risque de crédit et d'accroître la prévisibilité de leurs flux de trésorerie. En cas de non-paiement d'un client, l'entreprise est indemnisée par l'assureur, ce qui lui permet de maintenir sa trésorerie à flot et de faire face à ses obligations financières. Une entreprise assurée a plus de facilité à obtenir des financements auprès des banques, car la garantie apportée par l' assurance-crédit réduit le risque pour le prêteur. Cette meilleure gestion de trésorerie favorise la stabilité financière.
L' assurance-crédit mutualisée agit comme un "coussin de sécurité" qui protège les entreprises contre les chocs économiques imprévisibles. Elle leur permet d'anticiper les risques avec plus d'assurance et de prendre des décisions plus éclairées en matière de gestion de crédit. En moyenne, 60% des entreprises assurées améliorent leurs processus de gestion du risque client grâce à l' assurance-crédit . Cette amélioration passe par une meilleure évaluation de la solvabilité des clients et une surveillance accrue des délais de paiement.
Les entreprises qui bénéficient d'une assurance-crédit mutualisée ont une meilleure visibilité sur leur situation financière et peuvent ainsi planifier leur croissance avec davantage de confiance. Elles sont moins exposées aux aléas économiques et peuvent investir dans de nouveaux projets sans craindre de compromettre leur pérennité. Le risque de défaillance des entreprises assurées diminue de 30%.
Développement du commerce international
La mutualisation est un atout précieux pour les entreprises qui souhaitent se développer à l'international, car elle atténue les risques liés aux transactions avec des clients étrangers. L' assurance-crédit offre une garantie contre le risque de non-paiement , permettant aux entreprises d'exporter vers des marchés potentiellement plus risqués sans craindre de perdre leurs créances. Par exemple, une entreprise peut exporter ses produits vers des pays d'Amérique Latine en toute sérénité, sachant que ses créances seront couvertes par l'assurance.
La mutualisation facilite le commerce mondial et contribue à la croissance économique en encourageant les entreprises à explorer de nouveaux marchés. Elle contribue à lever les obstacles financiers et à tisser des liens commerciaux plus solides entre les différents pays. Les entreprises qui exportent et qui sont assurées voient leur chiffre d'affaires à l'export augmenter de 20% en moyenne. La couverture du risque export est ainsi un facteur clé de succès.
Une entreprise qui ambitionne de se développer à l'international peut prétendre à une couverture d' assurance-crédit allant jusqu'à 90% du montant de ses créances. Cela lui permet de limiter considérablement ses pertes en cas de non-paiement et de se concentrer pleinement sur le développement de son activité. La mutualisation constitue un véritable tremplin pour les entreprises désireuses de partir à la conquête de nouveaux marchés.
Amélioration des relations commerciales
L' assurance-crédit mutualisée encourage les entreprises à adopter des pratiques commerciales saines et transparentes, ce qui a un impact positif sur la qualité de leurs relations avec leurs clients et leurs fournisseurs. Les assureurs proposent des conseils et des recommandations personnalisées aux entreprises, les aidant à mieux gérer leur risque de crédit et à renforcer leur solvabilité. Par exemple, un assureur peut aider une entreprise à mettre en place une procédure rigoureuse d'évaluation de la solvabilité de ses prospects et clients. Cette meilleure gestion du risque favorise des relations commerciales durables .
L' assurance-crédit mutualisée favorise la mise en place d'un "écosystème commercial" où les entreprises sont incitées à collaborer et à se soutenir mutuellement. En adoptant des pratiques commerciales responsables, les entreprises renforcent leur crédibilité et améliorent leur image auprès de leurs partenaires. L' assurance-crédit aide les entreprises à maintenir une bonne relation avec environ 75% de leurs clients, en facilitant la gestion des litiges et en encourageant le dialogue.
En cas de difficultés financières rencontrées par un client, l'assureur peut jouer un rôle de médiateur pour trouver une solution amiable et éviter une rupture brutale de la relation commerciale. Il peut proposer un plan de remboursement échelonné ou faciliter une négociation entre les parties. La mutualisation contribue à créer un climat de confiance et de coopération au sein de l'écosystème commercial.
Avantages de la mutualisation pour l'économie
Les retombées positives de la mutualisation des risques en assurance-crédit dépassent largement les intérêts des assureurs et des entreprises assurées, pour impacter favorablement l'ensemble du tissu économique. Elle renforce la stabilité financière, encourage l'innovation et contribue à une croissance plus équilibrée et durable, offrant ainsi une meilleure protection à l'ensemble de la société.
Stabilisation de l'activité économique
La mutualisation permet de diminuer l'impact des défaillances d'entreprises sur l'économie globale, en prévenant les réactions en chaîne et en assurant la continuité des flux de crédit. En période de crise économique, l' assurance-crédit mutualisée contribue à préserver la confiance des entreprises et à éviter une contraction excessive du crédit. Elle peut être comparée à un "amortisseur social" qui protège l'économie des chocs externes.
En période de ralentissement économique, le nombre de défaillances d'entreprises tend à augmenter, ce qui peut engendrer une spirale négative et une perte de confiance généralisée. L' assurance-crédit mutualisée limite les pertes financières pour les entreprises et contribue au maintien du niveau d'activité économique. En moyenne, elle permet de réduire de 15% l'impact des défaillances sur l'économie. Elle joue un rôle de stabilisateur macroéconomique .
En situation de crise, l' assurance-crédit peut aider à éviter la faillite d'environ 50 000 PME en France. Le montant moyen des sinistres indemnisés par les assureurs en période de crise est estimé à 200 millions d'euros. La mutualisation se révèle donc un outil essentiel pour préserver la stabilité de l'activité économique et sauvegarder des emplois. Elle soutient la résilience des entreprises .
- Prévention des effets domino liés aux défaillances d'entreprises
- Maintien des flux de crédit pendant les périodes de crise
- Stabilisation de l'activité économique globale
Promotion de l'innovation et de la croissance
En réduisant le niveau de risque perçu, la mutualisation incite les entreprises à innover et à investir dans de nouveaux projets, stimulant ainsi la croissance économique. Une entreprise peut, par exemple, se lancer dans un projet ambitieux grâce à la garantie apportée par l' assurance-crédit . Elle contribue à créer un environnement plus favorable à la prise de risque et à l'entrepreneuriat. Les entreprises assurées consacrent en moyenne 8% de leur chiffre d'affaires à des projets d'innovation.
En garantissant le paiement de leurs créances, l' assurance-crédit donne aux entreprises la possibilité de se concentrer sur leur cœur de métier et d'investir dans de nouvelles activités sans craindre de perdre leurs actifs. Elle encourage la prise de risque mesurée et l'innovation, qui sont des moteurs essentiels de la croissance économique. Le PIB des pays où l' assurance-crédit est largement utilisée progresse de 0,5% en moyenne.
La mutualisation favorise un climat de confiance et d'optimisme qui encourage les entreprises à investir et à se développer. Elle stimule la créativité, l'innovation et la création d'emplois, ce qui bénéficie à l'ensemble de la société. La mutualisation aide au total 200 000 entreprises à innover chaque année, contribuant à dynamiser l'économie.
Réduction des coûts pour les contribuables
En diminuant le nombre de faillites d'entreprises, la mutualisation permet de réduire les coûts sociaux liés au chômage, à l'aide sociale et aux procédures de liquidation judiciaire. L' assurance-crédit mutualisée contribue à prévenir les crises économiques et à éviter la mise en place de plans de sauvetage coûteux financés par les contribuables. Elle s'inscrit dans une logique de "responsabilité économique" et de réduction de la pression fiscale.
Les faillites d'entreprises engendrent des coûts importants pour la collectivité, notamment en termes d'allocations chômage, d'aides sociales et de frais de justice liés aux procédures de liquidation. L' assurance-crédit mutualisée permet de limiter le nombre de faillites et, par conséquent, de réduire ces dépenses publiques. L'État économise en moyenne 500 millions d'euros par an grâce à la généralisation de l' assurance-crédit .
En situation de crise, l' assurance-crédit peut éviter le recours à des plans de sauvetage massifs financés par les impôts, comme cela a été le cas lors de la crise financière de 2008. Elle contribue à la stabilité financière des États et à la réduction de la dette publique. Chaque emploi préservé grâce à l' assurance-crédit représente une économie d'environ 30 000 euros pour les contribuables.
Limites et défis de la mutualisation
Bien que la mutualisation des risques en assurance-crédit présente de nombreux atouts, elle n'est pas exempte de limites et de défis. La complexité inhérente à la gestion des risques, ainsi que les problématiques liées à l'aléa moral et à la sélection adverse, nécessitent une vigilance constante et la mise en place de mécanismes de contrôle efficaces. Ces défis doivent impérativement être relevés pour assurer la pérennité et l'efficacité de ce système.
Aléa moral
L'aléa moral se manifeste lorsque les assurés, se sachant couverts par une assurance-crédit , peuvent être tentés d'adopter des comportements plus risqués dans leurs opérations commerciales. Par exemple, une entreprise assurée pourrait se montrer moins rigoureuse dans l'évaluation de la solvabilité de ses clients ou accorder des délais de paiement plus longs qu'elle ne le ferait en temps normal. Pour contrer ce risque, les assureurs mettent en œuvre des mécanismes de contrôle et de suivi rigoureux.
Ces mécanismes peuvent prendre la forme d'audits réguliers des pratiques commerciales des assurés, de limitations de couverture pour les clients jugés trop risqués, ou de l'instauration de franchises à la charge de l'assuré en cas de sinistre. L'objectif est d'inciter les assurés à adopter un comportement responsable et à gérer leur risque de crédit de manière prudente. En moyenne, les assureurs réalisent deux audits par an et par entreprise assurée. Cette surveillance contribue à la prévention des impayés .
Un autre moyen efficace de lutter contre l'aléa moral consiste à aligner les intérêts de l'assureur et de l'assuré. Par exemple, certains contrats d' assurance-crédit prévoient une participation de l'assuré aux bénéfices réalisés par l'assureur. Cela incite l'assuré à minimiser les risques de défaillance de ses clients, car cela a un impact direct sur sa propre rentabilité. Le taux de réclamation constaté est d'environ 5% des entreprises assurées.
- Réalisation d'audits réguliers des pratiques commerciales
- Mise en place de limitations de couverture pour les clients risqués
- Application de franchises à la charge de l'assuré en cas de sinistre
Sélection adverse
La sélection adverse se produit lorsque les entreprises présentant un risque de défaillance plus élevé sont plus enclines à souscrire une assurance-crédit , ce qui a pour effet de déséquilibrer le pool de risques de l'assureur. Si ce dernier n'est pas en mesure d'identifier et de tarifer correctement ces entreprises à risque, il s'expose à des pertes financières significatives. Pour éviter ce phénomène, les assureurs mettent en œuvre des techniques sophistiquées d'évaluation des risques.
Ces techniques englobent l'analyse minutieuse des états financiers des entreprises candidates, l'examen de leur historique de paiement, l'évaluation de leur secteur d'activité et la consultation de sources d'information externes, telles que les agences de notation de crédit. L'objectif est d'évaluer avec précision le risque de défaillance de chaque entreprise et de fixer une prime d'assurance adaptée à son profil. Les assureurs s'appuient sur plus de 50 critères différents pour procéder à cette évaluation.
Les assureurs utilisent également des modèles statistiques afin d'identifier les entreprises qui sont les plus susceptibles de souscrire une assurance-crédit en raison de leur profil de risque. Cela leur permet de cibler efficacement leurs efforts de vente sur les entreprises qui ont le plus besoin de protection. La prime d'assurance est majorée d'environ 15% pour les entreprises considérées comme les plus risquées.
Complexité de la gestion des risques
La mutualisation des risques exige des compétences pointues en matière de gestion des risques et de modélisation financière. Les assureurs doivent être capables d'évaluer avec précision le risque de crédit de chaque entreprise, de gérer un portefeuille diversifié de risques et de prévoir les pertes potentielles en cas de crise économique. Cette compétence est au cœur de leur activité et de leur pérennité. Une formation continue du personnel est essentielle.
Pour faire face à cette complexité, les assureurs investissent massivement dans les technologies de pointe et la formation continue de leur personnel. Ils utilisent des logiciels sophistiqués pour analyser les données et modéliser les risques, et ils forment leurs employés aux techniques les plus récentes de gestion financière. L'investissement annuel moyen dans les technologies est estimé à 2 millions d'euros.
De plus, les assureurs font appel à des experts externes, tels que des économistes et des analystes financiers, pour les aider à mieux appréhender les risques auxquels ils sont confrontés. Ils participent à des conférences et à des forums professionnels pour échanger des informations et des bonnes pratiques avec leurs pairs. La formation du personnel accroît la capacité de gestion des risques d'environ 20%.
Au final, la mutualisation des risques en assurance-crédit offre des avantages considérables aux assureurs, aux entreprises et à l'ensemble de l'économie. Elle permet de réduire le risque de crédit , de stabiliser l'activité économique, de stimuler l'innovation et de diminuer les coûts pour les contribuables. Elle permet aux entreprises de mieux gérer leurs risques, d'améliorer la prévisibilité de leurs flux de trésorerie et de planifier leur croissance avec plus de sérénité. En moyenne, le chiffre d'affaires des entreprises assurées augmente de 5% par an.
Dans un contexte économique mondial marqué par une incertitude croissante et une volatilité accrue, où le risque de crédit inter-entreprises est particulièrement élevé, la mutualisation se révèle plus importante que jamais. Elle permet aux entreprises de se protéger contre les chocs économiques et de poursuivre leurs investissements et leurs créations d'emplois. La capacité de souscription est augmentée grâce à la mutualisation, ce qui rend les entreprises moins vulnérables. En outre, elle contribue à atténuer les répercussions des défaillances d'entreprises sur l'ensemble de l'économie.